ISO 20121:2024 – Comment mettre en œuvre les nouvelles exigences de la norme pour un événementiel réellement durable ?

Face à la montée des exigences en matière de responsabilité sociétale et environnementale, la norme ISO 20121 a fait peau neuve en 2024. Destinée aux acteurs de l’événementiel – petits ou grands – cette norme constitue un cadre structurant pour organiser des manifestations plus durables. Mais que change vraiment la version 2024 ? Et comment s’en emparer concrètement lorsqu’on est une PME, une TPE organistrice d’évènements ?

Cet article propose une lecture opérationnelle des évolutions, définit les concepts clés et fournit un mode d’emploi adapté aux réalités de terrain.

1. Pourquoi une révision en 2024 ?

La norme ISO 20121 est née en 2012 à l’occasion des Jeux Olympiques de Londres. Depuis, le secteur a évolué :

  • Les enjeux climatiques et sociétaux se sont accrus : Accord de Paris, ODD de l’ONU, règlementations ESG.
  • Le greenwashing menace la crédibilité du secteur : la norme clarifie désormais les critères pour éviter les fausses allégations environnementales.
  • Les formats ont changé : place aux événements hybrides, à la sobriété numérique, à l’inclusion.

2. Les 5 grandes évolutions de la version 2024

2.1. Un alignement avec les grands standards internationaux

La norme fait désormais référence explicite :

  • Aux ODD (Objectifs de Développement Durable) : 17 objectifs définis par l’ONU en 2015 (zéro déchet, égalité, consommation responsable…).
  • À l’Accord de Paris sur le climat.
  • Aux exigences de reporting ESG (Environnement, Social, Gouvernance).

Pour les organisateurs : Cela signifie qu’un petit festival ou un salon professionnel devra être capable d’expliquer comment son événement contribue (même modestement) à ces objectifs mondiaux.

2.2. Une démarche centrée sur la double matérialité

C’est quoi la double matérialité ?

  • Matérialité d’impact (Inside-Out) : Quels impacts mon événement génère-t-il ? (déchets, bruit, consommation d’eau).
  • Matérialité financière (Outside-In) : Quels risques extérieurs menacent mon événement ? (météo extrême, réputation, contraintes réglementaires).

Conseil opérationnel : Un restaurateur éphémère peut par exemple cartographier ses déchets, identifier les zones de gaspillage alimentaire et noter les risques (rupture d’eau potable, canicule).

2.3. Un concept-clé : l’héritage

Définition : L’héritage, c’est ce qu’il reste de positif après l’événement.

  • Infrastructures réutilisées
  • Compétences locales renforcées
  • Création de lien social

Exemple concret : Une TPE organisant un forum emploi peut créer un répertoire partagé des candidats, ou former ses bénévoles à la logistique durable (tri, signalétique responsable).

2.4. Des exigences sociales et environnementales renforcées

  • Ajout d’une annexe sur les droits humains et les droits de l’enfant
  • Inclusion et accessibilité au centre de la planification
  • Focus sur l’économie circulaire, la numérisation responsable, les achats durables

Pour les PME : Prioriser les engagements réalistes : menus de saison, toilettes accessibles, signalétique compréhensible, réduction de la pub papier.

2.5. Un système plus souple et plus lisible

  • Plusieurs modes de reconnaissance : autodéclaration, validation fournisseur, certification tierce partie.
  • Texte allégé, vocabulaire clarifié, exemples ajoutés.

Pour les petits acteurs : L’autodéclaration ou la validation par un partenaire peuvent suffire comme premiers pas.

3. Comment mettre en place ISO 20121:2024 de manière pragmatique ?

3.1. Étapes clés pour une mise en conformité réaliste

  1. Identifier les enjeux prioritaires : pollution, dépenses énergétiques, accessibilité, etc.
  2. Associer les parties prenantes : prestataires, collectivités, bénévoles, fournisseurs.
  3. Fixer des objectifs mesurables : à adapter à votre échelle.
  4. Formaliser un plan d’action simple : sur 1 à 2 pages.
  5. Documenter ce que vous faites : photos, factures, comptes rendus, etc.

3.2. Outils utiles

  • Grille d’évaluation des impacts environnementaux
  • Trame de plan d’action DD
  • Tableaux de bord (papier ou Excel)
  • Modèle de charte RSE pour les fournisseurs

3.3. Audit et certification : ce qu’il faut savoir

  • Un audit de certification dure généralement 1 à 2 jours pour une PME/TPE. La durée est fixée avec l’organisme de certification au regard de l’effectif et des critères de l’accréditation.
  • Un audit de suivi est prévu chaque année.
  • Des formations sont disponibles pour les référents DD ou les auditeurs internes.

Pour conclure : L’ ISO 20121, une norme exigeante mais accessible

La norme ISO 20121:2024 permet à tous les organisateurs d’évenements, même modestes, de structurer une démarche RSE pertinente. Elle ne demande pas d’être parfait, mais d’être cohérent, sincère et organisé. Avec un peu de méthode et les bons outils, chaque organisateur peut transformer ses événements en leviers de transition.

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